Me Abdourahamane Touré : « 3 Recommandations Inquiétantes Du Dialogue Inter-Maliens »

Il faut d’abord signaler que le dialogue a commencé par renvoyer à un autre dialogue la question la plus importante qui est celle de l’après accord d’Alger après la récupération militaire de Kidal, j’avais déjà souligné au vu des TDR qu’avec les thématiques choisies, on risquerait de regretter l’accord d’Alger en raison de leur redondance avec celles des ANR.

Je reviendrais spécifiquement sur la suite de l’accord d’Alger, l’objet du présent post étant défini plus haut, examinons-le.

La première recommandation inquiétante porte sur l’élévation de 6 officiers supérieurs de l’armée au grade de Général, la seconde sur la proposition d’une fourchette de 2 à 5 ans pour la durée de la transition, la suscitation de la candidature du Président de la transition pour les élections à venir.

1- Sur le passage de 6 autorités militaires du grade de colonel et colonel major à celui de général, il est paradoxal que ce soit des civils qui recommandent à des autorités militaires, qui, au passage ont tous mérité leur grade actuel de s’élever au grade de général.

Le paradoxe devient inquiétant lorsque cette question fondamentalement militaire est traitée au chapitre des questions politiques et institutionnelles.

Les militaires savent mieux que les <recommandeurs> comment on passe d’un grade à un autre. De quoi je me mêle ?

Il appartiendra aux autorités militaires proposées à l’élévation de statuer sur le caractère sérieux ou pas de cette recommandation.

2- Sur la recommandation portant sur une nouvelle fourchette de 2 à 5 ans, je pense que les « recommandateurs » n’ont pas tiré les leçons de la gestion de l’expiration du décret fixant la durée de la transition à 24 mois. On rajoute de la confusion.

A mon sens, pour sortir de cette question qui a conduit à la suspension des activités politiques des partis et associations à caractère politique qui, pour certains ont pris part au dialogue en rangs dispersés, il aurait été utile de poser précisément la question de la fin de la transition dans les limites de la fourchette des 5 années prévues par la charte (fixation d’un délai raisonnable dans la fourchette).

Les partis politiques ayant participé y sont allés certainement les bras ballants sur cette question spécifique.

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