Après la déclaration en grandes pompes et à grands renforts médiatiques, le 31 mars 2024 annonçant la fin de la transition, la classe politique est devenue subitement silencieuse. Et pourtant pour beaucoup d’ analystes son argumentaire tenait débout surtout qu’il avait comme fondement la constitution et la charte de la transition qui mettent un terme à la durée de la transition. Les désormais frondeurs se sont appuyés sur le vide juridique que cette fin provoquait pour engager le combat, mais le constat est que les ardeurs se sont fortement émoussées. Nombreux étaient les observateurs de la scène politique à penser que cette déclaration sonnait comme le top départ d’une guerre entre le pouvoir et l’opposition. Cette dernière constituée en grande majorité par des partis politiques et des associations à caractère politique, avait pourtant le vent en poupe avant d’observer le silence radio. Le recul du mouton chez les hommes politiques annonce-t-il la fin du combat ? Est-ce par peur d’aller en prison que les acteurs politiques ont cessé de se battre ? Le silence des partis politiques s’explique-t-il par le respect de la décision interdisant toutes les activités politiques, prise par les autorités ou attendent-ils le verdict de la Cour Suprême ? Les autorités doivent-elles jubiler après avoir « neutralisé » la classe politique ? Cette situation d’accalmie ne précède-t-elle pas une tempête si les autorités ne résolvent pas les questions cruciales ?